Solune chap2,5

Publié le par Sombrelün

e dos contre une paroi, les pieds contre celle d'en face, je progressais ainsi dans ce goulot étroit, et avait enfin aperçu de la lumière au dessus de moi. Mas mains avaient atteint un rebord et donc une prise solide. Il ne me restait plus qu'à monter encore un peu les pieds en faisant attention à ne pas glisser à cause de l'humidité.

- Koa... fit Akroa peu rassurée.

Avisant que cela c'était soudainement obscurcit au dessus de moi, je releva la tête pour essayer de voir ce qui se passait malgré les larges bords de mon chapeau. Un homme barbu se dressait au dessus de moi, un gourdin brandi.

Son visage portait une détermination farouche, mêlé à un peu d'inquiétude. Son regard fini par croiser le mien et son expression passa à la consternation puis à la surprise :

- Solune ?

- Oui, c'est moi ! acquiesçais-je rapidement. Ne tapez pas siouplait !

Julius jeta son gourdin et m'empoigna par le col de la robe pour me sortir du puis avant de m'éteindre malgré la boue qui me maculait :

- On te croyait mort, Solune ! Comment donc t'es-tu retrouver dans mon puit ?

- Franchement, ce n'est pas voulu, répondis-je en frottant une bosse récente sur le front, et c'est un peu compliqué...

- Tu nous raconteras ça devant un verre de cidre. Il doit me rester du ragoût de ce midi si tu as faim.

- Ah non ! tonna Margot. Il va mettre de la boue partout sur mon parquet. Qu'il se lave et se change avant !

 

Un bon feu flambait derrière moi, je resserra la couverture sur mes épaules nues et pointa ma cuillère vers l'assistance :

- Si ma torche s'était éteinte à cause d'un courant d'air, c'est qu'il y avait un passage ! J'ai fini par le trouver et je suis remonté par le puit de Julius. Et voilà, vous savez tout.

Libéré de mes devoirs de conteur, je pu plonger ma cuillère dans le ragoût.

- Mais où est allé l'orque ?

- ça, les dieux seuls le savent, répondis-je entre deux bouchées.

Le tavernier, voyant le niveau de l'assiette diminuer, en rajouta une louche généreuse en remarquant :

- Tu es quand même le premier à en sortir sain et sauf... enfin... aussi sain d'esprit qu'avant d'y entrer.

L'homme jeta un coup d'œil intrigué à Akroa dans une écuelle d'eau avant d'hausser les épaules. Devant ma table, l'assistance s'agita pour laisser passer le vieil André :

- Alors, vous avez réussi ? Vous avez ce que je vous ai demandé ?

- Oui vénérable ancien, la voici.

J'attrapai ma besace sous le banc et en sorti une boite en osier tressé que je déposai sur la table devant le vieil homme. Il tira un tabouret pour s'asseoir et ouvrit la boite alors que l'assistance se pressait derrière lui, curieuse.

Un sourire d'enfant vint sur ses lèvres, alors que ses mains noueuses se saisirent délicatement d'un petit cheval en bois. Morceaux de ficelles, cailloux colorés, jouets en bois, feuilles et fruits séchés,... la boite contenait tout un brique à braque que le vieil André couvait du regard, perdu dans ses pensées.

- Mais qu'est ce que c'est ? demanda quelqu'un

- Une boite à trésor, répondis-je, ses souvenirs d'enfants.

D'ailleurs, le vieil homme se tourna vers moi :

- Comment avais-je pu oublier tout ça... toutes ces années... Je ne vous remercierais jamais assez jeune homme ! Merci ! Encore merci !

Et il tira de ses vêtements une bourse bien ronde qu'il me donna.

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Publié dans Solune

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G
coucou!cela faisait bien trop longtemps que je n'avais pas fait un petit tour ici!par contre tu as fermé le .fr où il y avait le regroupement des tes blogs?
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S
<br /> Oui, j'ai fermé tous ceux que je n'utilisais pas ou peu, je n'ai plus le temps de tout tenir à jour.<br /> Mais tout ce qu'il y avais, je suis en tran de l'intégrer à celui-là.<br /> <br /> <br />