Les voleurs de bonbons

insi, durant plusieurs jours, je montais la garde à la place Irdan Fût à l'antre de Feuxfollets pendant qu'il allait chasser son repas. J'avais au préalable ensorcelé l'endroit pour protéger les sucreries de mon dragon.

C'est en début d'après-midi que des pas légers et prudent se firent entendre sur la pierre, ainsi que des chuchotements enfantins:

- Le balafré, il est pas devant, c'est pas normal...

- Le dragon l'a peut-être mangé parce qu'on est plus fort que lui!

- Z'êtes sur qu'l'dragon, l'est partit?

- Mais oui! On l'a vu s'envoler.

J'attendis que toute la bande entre pour lancer un « Bonjour. » blasé parfaitement étudié. D'un geste négligeant de la main, je déclenchais mes sortilèges, l'un bouchant l'unique entrée de l'antre, l'autre immobilisant les enfants en leur collant les pieds aux roches. Dès leur entré, je m'étais assit en tailleur lévitant tout en feignant de compulser quelques notes. J'étais mage d'air, il fallait que ça se voit.

Je repoussais mes parchemins, flottant à mi-hauteur, puis déplia les jambes pour toucher le sol. Enfin, je levais les yeux vers eux, mais n'eus pas l'ombre d'un sourire à les voir englué sur de la pierre. Je commençais:

- Je suppose que vous savez qui je suis?

Hochement de tête inquiet mais collectif.

- Mais saviez-vous que le dragon que vous volez est le mien?

Dénégation toute aussi collective mais parfois hésitante ou trop prompte. Ce que je craignais se confirma, ils n'étaient pas tous sincère. Ma seule présence cette-fois-ci ne les incitera pas à stopper leurs méfaits et je ne pouvais passer mes journées ici. Je devais trouver un autre moyen, et en attendant, autant les relâcher.

- Alors, maintenant que vous le savez, je ne veux plus vous voir ici, ou je vous enverrais planer avec les ptéros!

D'un mouvement de doigts, je dissipais mes sortilèges et ils filèrent sans demander leur reste.