05/02: piège à fantôme

Publié le par Sombrelün

Dans la chambre de Tig', je m'étais aménagé un petit recoin douillet sur sa peau de bête avec mes couvertures et mon oreiller. Mais bon… le confort du planché n'a rien à voir avec celui d'un sommier… Le concierge avait inspecté les moindres recoins de ma chambre sans y trouver la moindre manifestation ectoplasmique, et suspectant une farce, refusait de m'allouer une autre chambre. Tig' me proposa donc de vérifier nous-même ce qu'il s'y passait. Ce soir là, je me couchais donc dans mon lit, et mon ami se cacha dessous.

J'allai m'endormir quand la porte grinça, quelqu'un entra sur la pointe des pieds. Comme convenu, je mima le sommeil et Tig' ne bougea pas d'un poil. La personne s'installa sur la chaise près de mon lit, et se pencha pour me murmurer à l'oreille :

- Sombrelün, tu as été désigné comme leur porte-parole. Répètes-moi ce qu'ils t'ont dit.

J'eu du mal à ne pas réagir, c'était le professeur de théologie !

- Parles sans crainte, mon garçon, fit-il en ramenant la couverture sur mes épaules.

Se faisant, il me frôla légèrement, et je senti comme une décharge entre nous eux, alors que quelqu'un rugit :

Arrière, misérable mortel ! Cesse de troubler ses nuits ! Son sommeil est notre, et sa tranquillité mienne ! L'heure de faire entendre notre voix n'est pas encore venue, même si elle ne saurait tarder… Ne t'approche plus de lui, ou tu subira notre colère !

Et presque en même temps, Tig' bondit de sa cachette en grognant :

- On vous a interdit d'approcher Sombrelün ! Vous n'avez rien à faire ici !

Sous la colère, une fourrure rase et blanche le recouvrait, parsemé de moutons de poussières provenant de sous mon lit. Le professeur partit en courant et en hurlant des runes de protections. Mon ami sourit :

- Voilà, on sait maintenant pourquoi tu passais de mauvaises nuits.
- Euh… juste avant que tu ne sorte de sous le lit, tu n'aurais pas entendu un drôle de voix ?
- Non, rien du tout. Allez, bonne nuit !

Il quitta ma chambre à son tour. Avant de me recoucher, je vérifiai que personne d'autre ne se dissimulait dans un recoin. Je n'ai quand même pas rêvé !?

Publié dans L'Oracle des Oubliés

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